Entendu au boulot, le stagiaire, au téléphone avec un client :
« Oui, certainement monsieur. Je vais me renseigner auprès de mon personnel. »
Comme disait l'autre : C'est affreux, le peuple. Je le sais : j'en ai parmi mes gens.
Quand Pépin sera grande...
... elle aura des CDD en pagaille, des patrons fous, le RSA, des JALC, des rendez-vous chez Pôle-Emploi et même, des fois, le moral.
jeudi 19 juin 2014
jeudi 5 juin 2014
Entendu au boulot : Get ready for technology
Ce matin, une collègue à un autre :
« Et les fichiers, tu vas les mettre où ? Sur disquette ? »
Mesdames et messieurs, Parapluie vous présente l'année 2014.
« Et les fichiers, tu vas les mettre où ? Sur disquette ? »
Mesdames et messieurs, Parapluie vous présente l'année 2014.
jeudi 16 janvier 2014
Atypique et colegram
Évidemment, quand on présente
un CV patchwork, neuf fois sur dix, les recruteurs font le nif. Eh bien, ils
ont tort. Les parcours atypiques c’est le bien, mangézan et pour plein de
raisons.
D’abord, parce qu’il faut vivre
avec son temps. L’époque bénie où, quand on savait à peu près bosser (ou pas,
d’ailleurs) on pouvait rester dans la même boîte 40 ans d’affilée, c’est mort
depuis un petit moment. C’était la France de papa, ça, m’sieurs-dames. Aujourd’hui,
il faut compter ouatt’mill’ petits tafs poucrates pour arriver à s’en trouver
un à peu près stable.
(C’est marrant, on a
l’impression d’enfoncer des portes béantes quand on parle de la généralisation
du précaire et du contrat de courte durée ; pourtant il semblerait que les
recruteurs de tout poil, eux, continuent à trouver ça suspect.)
Ensuite, parce qu’un profil
atypique implique des tas de qualités que, pour la plupart, les recruteurs
semblent ignorer. Avant de juger le bonhomme, relisez un coup – y compris les
recommandations des anciens employeurs, quand il y en a.
Ensuite, songez un peu aux
points suivants :
1/ Les petits boulots sont
rarement tous dans la même branche. Vous avez donc face à vous quelqu’un qui a
dû s’adapter à beaucoup de milieux différents, mais aussi à moult patrons et
donc autant de façons de travailler. C’est quelqu’un de flexible et
probablement brillant qui, bien souvent, a eu très peu de temps pour apprendre
les subtilités de son poste ou de son nouveau domaine d’activité.
Ben oui, hein. Parce que quand
il faut remplacer un congé mat’, un CIF ou autre, on vous fournit rarement les
clefs. Tiens, prends ça et ça, fais ça,
t’as 3 jours pour être aussi efficace que la personne que tu remplaces et qui
ne faisait que ça depuis 10 ans. Sympa d’être venu, demerd yourself, merci
bonsoir. C’est ou fatal ou formateur, mais y a pas de milieu.
2/ La personne dont vous venez
de recevoir le CV n’est visiblement pas le genre à glander en attendant que tout
tombe comme par magie : c’est quelqu’un qui a pris les devants, qui a
voulu travailler même si parfois c’était moins rentable que de rester au lit en
touchant des allocs.
Faut avouer que quand on a un
bac + trop, passer des semaines à passer la serpi dans une supérette, c’est un
poil frustrant. Ben vot’ p’tit gars, là, il a pris le taureau par les cornes et
le balai par le manche, en voiture Ginette et tant pis pour le prestige.
Y en a, hein, des jeunes
diplômés qui se touchent les cheveux. Que ce soit par snobisme (keeuuuw ? Mais j’ai un bac + plein en
Balaiserie, moi môssieur ! Tout poste en dessous de Maître du Monde n’est
pas assez bien pour meuw !), par feignasserie (boarf. Bosser à quoi bon. Papa paie et maman coud, chuis bien, là.),
par vénalité (je ne sors pas du plumard
pour moins de 60K par an) ou autre raison peu reluisante, il y en a qui
choisissent le duvet et un chocolat chaud.
Maurice Atypique, lui, nan. Il
s’est sorti les doigts du fiax et il est allé mériter sa pitance. Il a pris des
jobs pas fascinants ? Peut-être. Mais au moins, ce n’est pas un
tire-au-boule.
3/ Les diverses expériences pro
ou les raisons des trous dans le CV sont très révélatrices de la personnalité
du futur recruté potentiel.
Il a un diplôme de compta et a bossé dans une
boulange ? Il est carré dans son travail, mais aussi prêt à se lever à 3h
du matin pour aller taffer si besoin. Vous pouvez presque à coup sûr miser sur
un futur employé ponctuel et travailleur.
Elle a arrêté de bosser un an
pour faire le tour du Bengladesh en vélo couché ? Elle est déterminée,
aime se lancer de sacrés défis et ne les lâche pas.
Il a bossé à Rungis pendant
deux ans pour pouvoir aller à la fac la journée ? C’est un ambitieux. Il
est résolu, résistant à la fatigue et probablement bien rodé aux négociations
commerciales tendues.
Alors ça vaut ce que ça vaut,
mais je dirais bien qu’il faut au contraire se méfier des profils trop
linéaires. Une formation - un secteur - un emploi ? Je vous mets une bonne
paire d’œillères pour aller avec ?
Vu le contexte économique,
quelqu’un qui prend un boulot et n’en sort pas, ça paraît louche – voire
préoccupant.
Ou alors, c’est le fils de Quelqu’un.
Mais non, que dis-je, ça n’arrive
jamais1.
(et la réponse à la question que personne n’a posée
mais hein zut, c’est moi la cheffe du blog j’fais c’que je veux : oui, je
prêche graaaave pour ma paroisse : il faut bien croûter alors, en plus de
mon métier d’origine, j’ai aussi été
enquêtrice par téléphone,
poissonnière,
assistante de direction import-export,
bibliothécaire scientifique,
serveuse,
clerc d’huissier,
manutentionnaire,
démonstratrice de produits asiatiques,
monitrice informatique,
nounou,
archiviste d’entreprise
travailleuse à la chaîne,
rédactrice
maraîchère,
prof dans le supérieur,
et plein d’autres trucs encore – et
j’assume !)
1 vous vous en doutiez, ce sera le sujet
d’un post à venir.
lundi 28 octobre 2013
Entendu au boulot...
... ce matin, alors que je passais dans le couloir, à propos de mon pull :
« Nan mais franchement, ce violet avec ce rose...
- Attends, pis je crois qu'il y a encore du violet en haut, en plus...
- Oh là là... »
(comme quoi, il y a des collègues plus débordées que d'autres)
« Nan mais franchement, ce violet avec ce rose...
- Attends, pis je crois qu'il y a encore du violet en haut, en plus...
- Oh là là... »
(comme quoi, il y a des collègues plus débordées que d'autres)
vendredi 18 octobre 2013
Entendu au boulot : prise de conscience
Parapluie : « Patron, on a un gros problème. »
Patron : « Oui, ça ne m'étonnerait pas. »
Patron : « Oui, ça ne m'étonnerait pas. »
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